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Exclusif: Christian Bader, ambassadeur de France en Centrafrique, sur la sellette.

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Publié le

1 mars 2018

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Alors que l’ex-Empire de Bokassa Ier est toujours secoué par la guerre civile entre les différentes communautés ethniques et religieuses, la France peine à gérer la représentation diplomatique dans son ancienne colonie.

 

Un mauvais sort semble avoir été jeté sur l’ambassade de France à Bangui. Depuis que la guerre civile fait rage et que François Bozizé a été renversé le 24 mars 2013, le poste est sensible et les ambassadeurs se succèdent. Peu après le non-lieu sur l’affaire des viols présumés par des militaires de l’opération Sangaris dans un camp de réfugiés, la noyade suspecte d’une proche d’un conseiller de l’ambassade a endeuillé discrètement la représentation française fin janvier. L’année dernière, l’ancien ambassadeur de France, muté à Prague, Charles Malinas, avait été sanctionné suite à une affaire de trafic de visas le concernant lorsqu’il était à Bangui. Son prédécesseur, Serge Mucetti n’avait fait qu’un an dans la capitale centrafricaine, critiqué pour sa mauvaise gestion des ressortissants lors de la crise de 2013.

 

Lire aussi : Sahara Occidental, manoeuvres algériennes obscures

 

Des sources au Quai d’Orsay nous confirment la rumeur qui court depuis mercredi en Centrafrique, en particulier sur le site à scandale lavoixdessansvoix.com. Christian Bader, haut représentant depuis l’été 2016, devrait être relevé de ses fonctions d’ici peu. Il est pourtant en poste depuis seulement 18 mois, au lieu des trois ans habituels.  L’ambassadeur est un vrai expert de l’Afrique orientale. Il fut le premier ambassadeur de France à Juba, la capitale du tout nouveau Soudan du Sud, après avoir été en poste en Ethiopie, en Somalie ou en Namibie. La décision aurait été prise par Jean-Yves Le Drian, mécontent que les intérêts de la France puissent être compromis par un ambassadeur pourtant réputé proche du président Faustin-Archange Touadera. Le chef d’État centrafricain, universitaire en mathématique formé à Lille, fut l’ancien premier ministre de François Bozizé de 2008 à 2013 avant d’être élu en mars 2016 à la présidence. Néanmoins les raisons exactes du départ anticipé de l’ambassadeur ne sont pas élucidées.

Il reste à trouver un successeur qui accepte de poser les pieds dans ce guêpier centrafricain où l’armée française entend maintenir son rôle tandis que la diplomatie et l’armée russe accélèrent leur coopération avec Bangui.

 

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