Chassez le surnaturel, il revient au galop, disait l’autre. Manifestement, le temps des exorcistes est revenu en France. Ni psys, ni torquemadas, ces traqueurs de démon new look combattent discrètement le mal au coeur du monde.
« la plus grande ruse du diable est de nous persuader qu’il n’existe pas », disait Baudelaire, pointant l’enthousiasme béat de ses contemporains pour les progrès des Lumières. Force est de constater que cette formule est plus que jamais d’actualité. Relégué au statut de symbole, le Diable a mué de diviseur (diabolos en grec) à rassembleur (symbolon), ce qui a tout d’une hérésie. Cependant, il subsiste encore aujourd’hui une profession dont on ne soupçonnait même plus l’existence : les exorcistes. Le père Georges Berson, prêtre exorciste du diocèse de Paris, fait partie de cette poignée d’hommes qui ont dédié leur vie au combat contre Satan. Après avoir répondu favorablement à ma demande d’entretien, il me reçoit dans un bureau étriqué et austère à l’Accueil Saint Michel, avec pour seules décorations un crucifix et un tableau de l’Archange Michel. Exerçant à quelques centaines de mètres du cimetière du père Lachaise, il a travaillé dans l’aérospatiale dans une première vie (…)
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