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Bécassine naît dans une modeste ferme bretonne, un jour où des bécasses survolent le village. Devenue adulte, sa naïveté d’enfant reste intacte. Elle rêve de rejoindre Paris mais sa rencontre avec Loulotte, petit bébé adopté par la marquise de Grand-Air va bouleverser sa vie. Elle en devient la nourrice et une grande complicité s’installe entre elles. Un souffle joyeux règne dans le château. Mais pour combien de temps ?
Il y a des rencontres qui au premier coup d’œil semble mal barrées. Comme si une vieille gloire au nom abstrait tentait un dernier tour de piste dans un monde qui ne l’attend pas. Et pourtant, cette Bécassine (formidable Emeline Bayart ) surprend. Son regard bleu azur, sa coiffe blanche, sa grande bouche et sa démarche de dromadaire attirent la curiosité. On rit d’abord en spectateur moqueur mais rapidement on se laisse toucher par cette candeur qui ne s’étonne de rien et s’émerveille de tout.
Des albums de Bécassine, Bruno Podalydès (Le Mystère de la chambre jaune ) a gardé les personnages récurrents comme l’oncle Corentin, la Marquise de Grand-Air et Hilarion, le majordome, et l’esprit gaguesque, mais a construit son film et l’intrigue sur le couple formé par Bécassine et Loulotte. Subtil et poétique, Podalydès tend vers le burlesque tout en se gardant de rester dans le premier degré. Ses personnages joliment croqués, sa mise en scène inventive et son scénario bien mené embarquent le spectateur dans cette France d’avant-guerre, délicieusement vintage.
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On découvre avec une âme d’enfant la magie d’un robinet d’eau courante, la joie de la lumière électrique qui s’allume ou la surprise d’une voix entendue au bout du téléphone. On s’amuse des fantaisies glissées çà et là comme cette Tour Eiffel incrustée dans la campagne et des inventions plus ou moins réussies de Bécassine. Drôle et émouvant, Bécassine prouve que la France n’a rien à envier à Mary Poppins et n’a pas besoin d’un claquement de doigts pour émerveiller toute la famille.
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