Simone Salvatori est le leader de Spiritual Front, groupe issu de la scène néo-folk post-industrielle. Avec son nouvel album, Amour braque, il n’hésite pas à explorer les recoins sombres de l’âme aux prises avec des passions destructrices. Profondément italien et libre-penseur, Salvatori est aussi tranchant et direct en entretien que dans ses disques !
À l’époque de « #metoo », vous qui évoquez « l’amour vache », n’avez-vous pas peur d’être accusés de sexisme ?
Nous n’avons jamais défendu les abus d’aucune sorte, et nous ne les cautionnons que quand ils relèvent d’un jeu sexuel entre adultes consentants. Je porte mon attention sur les humains et sur leur dignité, quels que soient leur sexe, leur nationalité ou leur religion. Mais il est vrai que l’amour a toujours partie liée avec la douleur car l’amour est un don, donc un acte de mutilation qui offre néanmoins du plaisir. Tu dois être prêt à donner quelque chose dans le but de rendre l’autre heureux. C’est un processus qui mérite que l’on souffre.
À quel point, le film de Zulawski, L’Amour braque, a-t-il influencé votre dernier album ?
J’aime son film, mais je dois admettre que je préfère le concept du titre. Le terme « braque » signifie bien davantage qu’« immonde », « vicieux » ou « tordu », et en italien, c’est lourd de sens.
On vous a présenté comme un groupe de « suicide pop ». Mais vous n’auriez pas l’air malin si l’un de vos fans se suicidait réellement !
J’espère que ça n’arrivera jamais ! Cela dit, le suicide, si l’on met de côté ses conséquences tragiques, est paradoxalement (…)
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