Selon Megan Fox, l’inoubliable April des Tortues Ninja 1 et 2, les producteurs de films pratiqueraient le sacrifice humain en n’étant pas assez attentifs aux idées créatives des actrices. Quant aux auteurs de South Park, ils soutiennent que la rotation rapide des jeunes chanteuses, jetées en pâture aux médias et au public et littéralement consumées, est un sacrifice propitiatoire pour assurer de bonnes récoltes.
Il semblerait que notre époque fabrique ainsi à la chaîne des victimes, plus ou moins consentantes, qui vivent une existence exaltante avant d’être brusquement jetées à bas des piédestaux où elles avaient été juchées. Le schéma est récurrent. Si l’on n’est pas encore dans la production industrielle, on a quitté le stade de l’artisanat d’art: héros de téléréalité ou politiques, Nabila ou Najat, tous victimes de ce goût pour la mise à mort publique, collaborative et virtuelle, en mode open sacrifice 3.0. Mais ce ne sont que de piètres succédanés de sacrifice humain, une purge régulière de nos mauvais instincts voluptueux qui laissent le peuple en attente de la véritable cérémonie.
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