Le « club des Ardents » est une startup philanthropique d’extrême droite, installée à Nevers. Simon Olitrau, son président - que nous avons rencontré cet été - y défend un modèle de « contre-société fasciste et solidaire ».
La société contemporaine est une « dissociété », pour reprendre le concept de Jacques Généreux. La responsabilité civique y est réduite, dans le meilleur des cas, à des préconisations hygiénistes et comptables. En contrepartie, les individus esseulés croient pouvoir jouir d’une liberté paradoxale : l’asservissement solitaire et hédoniste à tous les services que leur proposent les seigneurs de la féodalité capitaliste », disserte d’un ton tranquille, Paul, 25 ans, devant un parterre de « phipsters » (« phalange hipsters ») de 17 à 37 ans. L’ambiance est très studieuse à Savigny-sur-Besbre, dans ce camp d’été sobrement intitulé : « C’est Mussolini mon kiki ». Entre les cours de boxe, « d’histoire incorrecte du fascisme », de maniement du casque et les ateliers « brossage de gouines » et « tabassage de journalistes », les jeunes gens présents ont des journées bien remplies. Nous manquons nous-mêmes de nous faire « asseoir dessus » par un gigantesque obèse qui n’apprécie manifestement pas notre canard.
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !