Il y a cent ans, hagards et traumatisés, nos poilus survivants sortaient des tranchées. Ils étaient bleu horizon, comme le ciel de l’automne au moment de l’arrêt des coups de canon, le 11 novembre 1918.
Nos poilus, vivants et morts, estropiés, gueules cassées, traumatisés ou taiseux, la plupart, cultivateurs mais pas seulement les tranchées ayant été un lieu de mort en commun où un homme illettré pouvait sauver la vie d’un poète de renom ont été des héros. Leur vie, plongée dans la boue des terres paysannes, sur des fronts étendus à toute l’Europe, a été héroïque. Il n’est que de regarder leurs visages abrupts et leurs regards en 1918, au moment de l’armistice, pour saisir combien ces hommes, dans les tréfonds d’une peur symbolisée par les 37 millions d’obus tombés sur Verdun, ont été des hommes d’exception. Les [...]
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