Le coup de grâce. Ce 13 février, Pedro Sanchez ne trouve pas de majorité pour voter son budget, lequel prévoyait de nombreuses augmentations de salaires. Ses alliés de la gauche radicale, Podemos, n’ont pas su convaincre les indépendantistes catalans, acculés par la justice madrilène.
Le surlendemain, le premier ministre espagnol annonçait de nouvelles élections pour le 28 avril et expédie dès lors les affaires courantes avec le budget de Mariano Rajoy… Le dernier espoir des socialistes européens s’évanouit, un peu comme si la social-démocratie arrivait partout en bout de course.
En Italie, Angleterre, France, Grèce et Allemagne, les socialistes disparaissent les uns après les autres, comme les communistes, il y a 30 ans. Place Christophe Colomb à Madrid, le 10 février, se trouvait d’ailleurs un certain Manuel Valls. L’ancien maire PS d’Évry côtoyait Albert Rivera du parti de centre-droit Citoyens, Pablo Casado du Parti Populaire mais aussi Santiago Abascal du mouvement national Vox. Que de chemin parcouru par l’ancien rocardien !
Mais Manuel Valls a du flair. Cette manifestation gigantesque contre la gauche a précipité Sanchez vers la sortie et il pourra se targuer d’en avoir été. Il y a plus de dix ans, le natif de Barcelone était le premier parmi ses pairs à prophétiser la fin du socialisme.
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