Vous ne pouvez pas le rater en entrant. Un biglotron vous fait face. Un vrai. Il est tout neuf. Bernard Beauzamy en est très fier : « Je l’ai construit pour les vingt-cinq ans de la société ». Il paraît que la machine permet de trier les clients. « Je l’ai mis sur la brochure. Il y a ceux qui viennent pour lui et ceux qui ne viennent pas à cause de lui. Cela n’a aucune importance dans les deux cas ».
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Bernard Beauzamy est entré à Polytechnique en 1968. L’arrivée fut mouvementée. « Entre les oraux et les écrits, j’ai participé à la prise de la Bourse ». Et alors ? « On s’est battu avec les policiers et j’avais le visage ensanglanté pour l’oral ». Notre homme serait-il gauchiste ? « Toujours contre les flics ». Difficile d’expliquer ce côté anarchiste par de mauvaises fréquentations durant l’enfance : « C’est ma grand-mère normande qui m’a instruit jusqu’à la sixième ». Puis le père médecin emmène la famille à la Réunion d’abord puis au Maroc. Le retour en France a lieu au lycée. Pourquoi Polytechnique ? « Je voulais faire des mathématiques et Normale était trop académique ». Pendant son passage à l’X, Pierre Dac vient donner un exposé. Quarante-cinq ans après, Beauzamy en rit encore : « Le biglotron vient de là ; il préfigure l’Intelligence artificielle ». [...]
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