L’image est saisissante : je me trouve à Collinée, petit bourg des Côtes-d’Armor, et la rue devant moi est peuplée d’Africaines en boubou ! Visite au seul bar-tabac du village. Durant deux heures, le comptoir est parfait pour observer le Grand Remplacement à l’échelle d’un bourg rural de neuf cents habitants : des Roumains viennent acheter des jeux de grattage. Un vieil Anglais demande un timbre fiscal. Une Africaine et son fils prennent des bonbons. Un autre vient jouer au tiercé. Il reste quelques Bretons. Le cliché me fait mal aux tripes mais ce sont les seuls avec une bolée devant le nez.
Bretagne des Carpates
« Dans les années 50, l’abattoir manquait de main d’œuvre et ne voulait pas d’une section CGT, son fondateur a donc fait venir des Maliens après une rencontre avec l’un d’entre eux à Rungis ». Mon interlocuteur habite depuis toujours à Collinée. Car Collinée c’est avant tout l’abattoir Kermené (groupe Leclerc) et ses deux mille cinq cents salariés. « Au début, ça nous a surpris et il y a eu quelques problèmes avec les familles polygames mais maintenant ça se passe plutôt bien ». Aujourd’hui 10 % de la population de Collinée est malienne. Mais cette immigration commence à dater et même les Maliens ont fini par être remplacé à la chaîne ! « Depuis une dizaine d’années on a des Roumains, des Portugais, des Turcs. L’un des rares magasins du bourg est d’ailleurs une épicerie roumaine », me précise ce Collinéen de souche. « Avec les Roumains, ça se passe globalement bien, sauf avec la poignée de Roms qui habitent un peu plus loin (geste vers la droite) : là, la gendarmerie est souvent appelée… ». Mais avec toutes ces populations, y a-t-il une mosquée à Collinée ? « Non, les Roumains sont orthodoxes et les Maliens vont prier à la mosquée de Saint-Brieuc ». [...]
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