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Brigitte Kuster : la trahison de Notre-Dame par la ville de Paris

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Publié le

11 février 2022

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Après s’être rétractée sur la promesse de 50 millions d’euros de dons pour la restauration de Notre-Dame, la mairie de Paris réclame désormais à l’établissement public en charge du chantier une redevance d’occupation du domaine public pour plus de 20 millions d’euros. Présidente de la mission d’information parlementaire sur la restauration, la députée LR et conseillère de Paris Brigitte Kuster dénonce une faute politique majeure.
NDDP

Où en est le don de 50 millions promis par la ville de Paris pour restaurer la cathédrale ?

Au moment de l’incendie, Anne Hidalgo et la ville de Paris ont annoncé un don de 50 millions d’euros pour la restauration de Notre Dame. Des collectivités territoriales de toute la France ont alors fait voter dans leur budget les dons promis. Concernant Paris, après cette annonce très médiatique, Anne Hidalgo s’est rétractée, expliquant que les 50 millions d’euros seraient finalement affectés aux travaux d’aménagement des abords de la cathédrale. Cette décision est inadmissible sachant que ces travaux étaient prévus avant même l’incendie : elle avait déjà fait travailler un cabinet d’architecte (Dominique Perrault), qui prévoyait d’ailleurs une galerie commerciale sous le parvis. Toujours est-il qu’il n’y a donc plus de dons, puisque ces dépenses vont passer sur le budget voirie. C’est un vrai recul et une forme de trahison car donner des dons pour la restauration ou réaménager les abords n’est pas du tout la même chose. C’est complètement dingue que la capitale ne mette même pas un centième d’euros sur la table pour la restauration !

En plus de ce premier recul, la ville compte désormais imposer l’établissement public. S’agit-il d’un acte de « droit commun » comme le dit la mairie ?

Effectivement, la ville de Paris réclame à l’établissement public qui est en charge du chantier une redevance d’occupation du domaine public à hauteur de 3,4 millions par an, soit au total plus de 20 millions ! C’est aberrant, parce que si l’établissement public paye, il payera avec l’argent des dons. La ville de Paris peut tout à fait ne pas lever cet impôt local, comme d’autres villes l’ont fait pour des chantiers de restauration, ou comme la ville l’a fait récemment pour les terrasses des restaurateurs lors de la crise Covid. En conférence de presse, le premier adjoint Emmanuel Grégoire a essayé d’évacuer la question en parlant de « droit commun ». C’est faux, car ils ont tout à fait le pouvoir d’exonérer l’établissement public. Non seulement la ville de Paris s’est rétractée sur le don initial, mais en plus elle réclame une partie de l’argent des dons ! [...]

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