Chaque génération cherche une lumière dans les ténèbres du monde, qui puisse répondre aux profondes aspirations du cœur humain qu’aucune « religion séculière » ne saurait étancher. Et chaque génération exprime ainsi sa « révolte contre le monde moderne », forgeant un nouveau maillon de la tradition chrétienne à travers les âges.
Une vague de conversions a durablement marqué les esprits en France, entre 1885 et 1935, et son influence touche encore nombre de nos contemporains. Comme l’étudiait avec talent l’historien Frédéric Gugelot en 2007* , celle-ci touchait de façon visible les écrivains, les savants et les artistes, dans tous les domaines et à travers tous les milieux sociaux.
L’historien recense ainsi plus de 150 grands noms, aussi bien dans la peinture, par exemple George Rouault et George Desvallière, que la musique, avec Erik Satie ou Francis Poulenc, ou encore la médecine.
Mais ce sont majoritairement les écrivains qui forment le gros de ce bataillon de renfort de l’Église catholique : Léon Bloy, Huysmans, pour les précurseurs, que suivront bientôt une centaine d’autres convertis (Claudel, Charles Péguy, les époux Maritain, Léontine Zanta, Henri Ghéon, Ernest Psichari, Jacques Rivière et tant d’autres). Nombreux sont « les fils prodigues » qui retrouvent la foi de leur enfance, mais aussi des (...)
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