Le monde de la finance peut avoir des aspects vertueux. La preuve avec Relieveme, qui soutient de nombreuses ONG à travers le monde. Rencontre avec un CEO smart et dynamique.
Edouard Crouot a des yeux perçants de belette, le visage fin et l’air épanoui. Cet ancien trader a fait fortune à Londres, avant de rentrer à Paris. « J’ai profité du Brexit pour monter Relieveme. J’ai hésité entre New-York et Singapour pour commencer, mais après une analyse de marché, j’ai compris que la clientèle d’amorçage était française ». Je l’écoute attentivement et je ne peux m’empêcher de penser à Gordon Gekko, le héros de Wall Street. Son charisme est magnétique.
« Relieveme part d’un constat très simple. Il existe deux leviers pour lever de l’argent : l’avidité et la culpabilité. J’ai beaucoup exploité l’avidité jusqu’ici. Je veux marcher désormais sur les plates-bandes des ONG qui se financent sur la générosité des fonds publics et les dons des particuliers ». Mais contre quel service ? « Soulager les consciences, tout simplement ! »
Je jouis, donc je souffre
La clientèle de Relieveme est constituée à 99 % de CSP+, de 35 ans (âge médian) et vivant dans les grandes métropoles françaises. Les « relieved » gagnent en moyenne 4 000 euros net par mois, l’écart-type étant de 3 000 et 9 000 euros nets. « Pour la majorité, ce sont des indécis en matière d’éthique. Le philosophe Alasdair MacIntyre dirait qu’ils sont émotivistes ».
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