Si beaucoup de nos compatriotes sont d’origine arménienne, ce n’est pas tout à fait par hasard. Ces chrétiens d’Orient ont fui le génocide perpétré par les Turcs pendant la première guerre mondiale. D’autres ont pu se réfugier dans la montagne arménienne, réduite à peau de chagrin, et ont survécu jusqu’à nos jours aux confins du Caucase.
Hélas, la haine du pouvoir turc contre les Arméniens n’est pas éteinte. Elle redouble. Bien que les Arméniens du Haut-Karabagh aient obtenu par les armes leur autonomie de fait en 1994, la Turquie et son allié azéri ne cessent de vouloir réduire cette république d’Artsakh à néant, région historiquement arménienne et arbitrairement livrée par Staline pour récompenser Bakou en 1923. La France s’honorerait à quitter sa position confortable de neutralité diplomatique en reconnaissant l’indépendance de l’Artsakh. La Russie a semblé elle aussi se retrancher derrière sa position d’arbitre, voulant faire sentir au jeune président Pachinian sa puissance, tout en assurant Bakou de sa compréhension. Certes le président arménien a été téméraire mais l’Arménie a-t-elle intérêt au statu quo ? Ne faut-il pas régler la question de l’Artsakh une bonne fois pour toutes ? [...]
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