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Éditorial d’Arthur de Watrigant : Contre-révolution

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Publié le

7 février 2025

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« Je vous parie le slip du mari déconstruit de Sandrine Rousseau que pour faire front contre le retour du nazisme, notre beau pays va rapidement dépasser la Belgique sur le podium de l’asile diversitaire » Éditorial du numéro 83.
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Un nouveau monde pointe son nez. Il ressemble furieusement à l’ancien. « Il n’y a que deux sexes », a osé affirmer Donald Trump tout juste élu. Il paraît que c’est révolutionnaire. Ce monde tourne décidément trop vite. Les peuples grondaient, leurs élites préféraient se boucher le nez, les voici boutées hors de leur tour d’ivoire par Giorgia Meloni, Donald Trump et Javier Milei. La mondialisation heureuse s’éteint et leurs rentiers ne comprennent pas. On préfère causer d’ingérence – même en France, le pays qui pourtant un jour de décembre 2007 s’est vu imposer un traité que son peuple avait massivement rejeté deux ans plus tôt, la dépossédant ainsi de sa souveraineté. Fin de la blague.

Lorsque l’État ne nous représente plus, il nous commande sous l’autorité illégitime des minorités autoproclamées

« Une nouvelle internationale est à l’œuvre », a affirmé Emmanuel Macron presque pour nous faire plaisir. Javier Milei l’a confirmé il y a quelques jours au forum de Davos. Le président argentin a cité ses « amis », Trump, Meloni et Orbán qui ont en commun d’avoir pris le pouvoir légitimement envers et contre tous, sauf leur peuple. Des hommes qui gagnent une élection en multipliant les promesses mais qui une fois au pouvoir se trouvent soudainement atteints d’amnésie, on en a connu, surtout en France. Pour Meloni, Orbán et Milei, les promesses se sont transformées en victoire. Et c’est en vainqueur que le président argentin est venu à Davos. Dans cette terre hostile, il n’était pas là pour fanfaronner, mais pour les prévenir que le vieux monde était de retour. Et le bougre n’a pas mâché ses mots : « Des forums comme celui-ci ont été les protagonistes et les promoteurs du sinistre agenda du wokisme qui fait tant de mal à l’Occident. »

S’il a accusé les « grands de ce monde » de mensonges et de propagation d’un « virus », il leur a surtout rappelé pourquoi un jour l’Occident avait éclairé le monde. C’est la grande nouveauté. Trump version 2024, Milei, Meloni et Orbán un peu plus tôt ne se sont pas contentés de capitaliser sur la colère et l’abandon mais ont transformé un populisme – un peu clownesque pour au moins deux d’entre eux – en doctrine crédible et enracinée. C’est donc par une charge cinglante contre le droit positif que le président argentin a articulé tout son discours. Sulfatant la doctrine des droits de l’homme devenue l’unique référence pour ordonner le monde humain et orienter la vie sociale et individuelle, Milei a rappelé que lorsque la loi politique n’a plus d’autre raison d’être que de garantir des droits toujours plus étendus, c’est la vie des institutions comme la nation, la famille ou l’université qui se détruit. Le poste avancé de Mayotte ne cesse malheureusement de le confirmer jour après jour. En d’autres termes, lorsque l’État ne nous représente plus, il nous commande sous l’autorité illégitime des minorités auto-proclamées, elles-mêmes chapeautées par une oligarchie appelée Union européenne ou Davos.

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Alors ne nous emballons pas, chers lecteurs. La France semble bien immunisée contre toute contre-révolution. Les valeureuses Némésis, le seul collectif qui n’a pas le féminisme à géométrie variable, l’ont appris à leurs dépens il y a quelques jours. Saluées par Bruno Retailleau à la surprise de beaucoup, elles furent re-diabolisées par le même ministre de l’Intérieur quelques coups de menton de la gauche morale plus tard. Plus de quarante ans de soumission ne se guérissent pas en un jour, et je vous parie le slip du mari déconstruit de Sandrine Rousseau que pour faire front (pour pas cher) contre le retour du nazisme, notre beau pays va rapidement dépasser la Belgique sur le podium de l’asile diversitaire. Si néanmoins nos peintres qui ambitionnent de pousser Emmanuel Macron hors du trône pouvaient retenir une leçon de leurs voisins : une élection ne se gagne plus sur des promesses, mais sur la crédibilité pour les tenir. Les puissances économiques suivront. L’argent, c’est comme les collabos : ça se range toujours du côté du pouvoir.


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