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Éditorial d’Arthur de Watrigant : Titi ou Grosminet ?

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Publié le

8 mai 2024

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« Il n’est pas question ici de méchanceté et encore moins de sadisme, mais d’ordre naturel, et seul un gauchiste pense que nier la nature la rendrait meilleure. » Éditorial du numéro 75.
© Capture d'écran

Le rendez-vous était pris. L’Inco allait rencontrer Jordan Bardella. L’objectif était simple, savoir qui se cache derrière le cyborg. Le chouchou des sondages selon les uns, « la baudruche » selon BFM (qui parle de « fusée » quand il s’agit de Raphaël Glucksmann rhabillé pour une décennie en fin de magazine) semble inarrêtable. Faut reconnaître que l’homme présente bien. Malgré une poignée de main de collégien qui a sauté une classe et un corps trop grand pour s’asseoir sur un tabouret, Jordan Bardella, à vingt-huit ans, semble tout droit sorti d’une usine de production d’animal politique haut de gamme. L’œil vif et l’esprit agile, la tête de liste du Rassemblement national aux prochaines élections européennes saute d’un sujet à l’autre avec l’aisance d’une ballerine russe. Le philosophe qu’il n’a jamais compris, le premier émoi musical, le personnage historique qu’il aime détester mais aussi Israël, l’euthanasie, Marion Maréchal, les wokes ou encore l’Intelligence artificielle, l’homme répond à tout, sans trop hésiter. Même à la question préférée de L’Incorrect, Bardella réplique du tac au tac. Laquelle me demanderiez-vous ? Il n’y en a pourtant qu’une, le reste n’étant que bagatelle avec ou sans massacre : « Préférez-vous Titi ou Grosminet ? ». « Titi »  affirme-t-il avec la certitude d’un premier communiant. Et voilà. Tout partait bien pourtant. Aimablement nous lui soulignons notre surprise et lui demandons la raison. « J’ai répondu pour passer à la question d’après », nous dit-il. Imaginez notre déception.

Les Grosminetistes ont reniflé l’arnaque. L’échec est inévitable puisqu’ils l’ont décidé, mais il sera glorieux, sans fard et les poils de moustache bien hérissés

Le monde se divise en deux camps. Les Titistes et les Grosminetistes. Les premiers malheureusement ignorent la raison de leur choix. Entourloupés dès l’enfance par ces salauds de la Warner (les créateurs du dessin animé) qui leur ont fait croire que l’immonde canari transgenre était la victime, les Titistes épousaient alors le parti de l’assisté jaunâtre planqué dans sa cage et se réjouissaient des malheurs de Grosminet épisodes après épisodes, jamais rassasiés des sévices infligés au pauvre Sylvestre (son premier nom). On peut bien gueuler sur les productions de France TV qui nous inoculent en intra rétine du gauchisme à haute-dose – je ne vous raconte pas le festival pro-euthanasie de ces dernières semaines comme ce téléfilm racontant le « geste d’amour » de cette mère sulfatant son enfant malade – chers lecteurs, sachez que dès 1942, Titi et Grosminet, l’air de rien, vous inversait le réel par les bons sentiments.

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Déjà, il est dans l’ordre des choses qu’un matou veuille becter un piaf. Il n’est pas question ici de méchanceté et encore moins de sadisme, mais d’ordre naturel, et seul un gauchiste pense que nier la nature la rendrait meilleure. Mais surtout ces salauds tentent de ridiculiser et d’humilier tout le génie occidental de Grosminet. Ici, l’enthousiasme, l’inventivité et la virtuosité non seulement ne sont pas récompensés mais moqués. Tout est construit pour que vous espériez l’échec. Imaginez-vous applaudir au crash du Concorde ou au déraillement du TGV ? Tant d’invention et tant d’abnégation pour clouer le bec de l’affreux Titi réduit à néant sous les acclamations des Titistes. Heureusement, Grosminet possède le panache français et chaque épisode se termine en Camerone. Les Grosminetistes ont reniflé l’arnaque. L’échec est inévitable puisqu’ils l’ont décidé, mais il sera glorieux, sans fard et les poils de moustache bien hérissés.

Alors chers lecteurs, ne vous faites pas piéger, soyez des Grosminetistes, vous tomberez peut-être un jour mais jamais vous ne plierez le genou.


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