A 26 ans, Erga a commencé à faire son trou dans la sphère des influenceurs patriotes : ses comptes TikTok et Instagram comptent tous deux une quinzaine de milliers d’abonnés, qu’elle régale de pastilles humoristiques (dont les hilarantes LV2 Gauchisme, dans les- quelles elle traduit les expressions gauchistes en vernaculaire droitard), mais aussi de reprises, de chants militaires, tel que « La Strasbourgeoise », ou de chansons populaires modernes.
Rien ne destinait Erga à devenir une figure patriote : si elle ne vient pas de découvrir ses idées, elle évoluait auparavant dans un milieu peu amène envers ceux qui luttent contre la destruction de la France : « J’ai grandi dans un milieu patriote, j’ai eu une éducation traditionnelle, de droite, clairement, je n’ai pas eu de redpill, mais j’ai par la suite évolué dans le milieu artistique, musical. De mes 13 à mes 23 ans, je faisais des concerts dans des salles, des bars, avec ma guitare », nous révèle-t-elle. Mais voilà, la culture est un domaine que la gauche considère comme son pré-carré, et toute personne ayant des idées nauséabondes doit les cacher, sous peine d’être ostracisée.
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« À un moment, j’en ai eu marre. Du jour au lendemain, j’ai décidé de l’ouvrir et de dire ce que je pensais et partager mes idées ». C‘était il y a un an. Et comme de nombreux jeunes, Erga semble avoir moins peur d’afficher ce qu’elle pense, même si c’est à contre-courant de la doxa, que certaines générations qui l’ont précédée, qui ont bien souvent appris à leur dépens qu’assumer d’être de droite ne se faisait pas sans sacrifices.
« Je pense qu’il y a une libération de la parole depuis un an ou deux. Et les uns entraînent les autres. Plus nous sommes nombreux à oser prendre la parole, plus cela donne envie aux autres, qui se taisaient jusqu’alors, de se lever », nous souffle-t-elle. [...]
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