En prenant la décision d’exhumer le corps du général Francisco Franco, le socialiste Pedro Sanchez a rouvert les plaies d’un passé que l’on croyait enseveli avec le caudillo, il y a 43 ans.
En plein cœur de la Castille, au nord-ouest de Madrid, repose « l’abbaye de la Sainte-Croix de la vallée de ceux qui sont tombés ». Sa croix de 150 mètres de hauteur, installée au sommet de la montagne, surplombe la capitale du royaume. C’est ici que reposent, autour du général Franco, les figures marquantes ou anonymes, victimes des combats qui plongèrent l’Espagne dans la guerre civile. Voulu comme un lieu de réconciliation, le mausolée est aujourd’hui le théâtre de rassemblements des partisans du franquisme.
L’annonce de l’exhumation du Caudillo a aussitôt cristallisé les passions. Il n’est pas un jour sans que les médias espagnols n’en fassent un sujet de controverses. Le parti socialiste espère ressouder toute la gauche sur cette affaire qui encombre la droite. La guerre de mémoire, que se livrent les partis autour de la dépouille de l’ancien chef de l’État, est donc repartie de plus belle.
Alors que le royaume est secoué par une tentative de sécession de la Catalogne, province qui a fait les frais de la répression franquiste au début de la guerre civile, l’affaire a également mis sous les feux des projecteurs, le (...)
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