Qu’est-ce que l’ « anti-civilisation » ? Dans quelle mesure le progressisme en est-il responsable ?
Le sociologue Norbert Elias définissait la civilisation comme un consensus social fondé sur l’autocontrainte des pulsions individuelles pour vivre ensemble de manière apaisée. Je postule quant à moi qu’une dynamique d’anti-civilisation est le mouvement inverse, soit l’exaltation des comportements antisociaux et des particularismes, qui entraîne l’effritement de la cohésion sociale et le conflit. Depuis la seconde moitié du xxe siècle, la pensée progressiste a fait de l’idée de déconstruction le cœur de sa doctrine, que ce soit par l’exaltation de la « diversité » ou par son incapacité croissante à tolérer les interdits. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui, alors que le moment « woke » a marqué une radicalisation de cette intolérance envers les structures héritées du passé. Néanmoins, cette déconstruction n’est pas sans conséquence pour des institutions fondamentales comme la famille et la nation, qui exigent de chacun une part d’abnégation en échange des bénéfices et du sens qu’elles procurent. […]
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