Au sud-ouest de Londres, Hyde Park déploie une nature tout ce qu’il y a de plus épanoui. Par ce frais printemps, sous une température idéale, à la lumière douce d’une fin de journée ensoleillée de l’hémisphère nord, les chênes et platanes majestueux des parcs royaux forment un horizon vert tendre et touffu. Aux alentours de 18 heures, le 25 avril dernier, affluent, vers Speaker’s Corner, deux petites centaines de militants écologistes du mouvement Extinction Rebellion (XR), catastrophés par l’état de la planète mais heureux de prendre l’air. Le rassemblement met un terme à une série d’actions de bloquage. Ça n’est pas une cérémonie de clôture, mais une « cérémonie de pause », précisera une militante. De quoi inquiéter les Londoniens qui sortent de dix jours de complications majeures. À la mi-avril, les écolos ont pris d’assaut la capitale. Ils ont occupé les centres névralgiques de Parliament Square, Oxford Circus et Marble Arch et barricadé le pont de Waterloo. Impossible de circuler. L’ambition d’Extinction Rebellion est « de créer des moments qui permettent à l’humanité de s’interroger sur les dégâts qu’elle inflige à la planète ». 10 jours de paralysie totale, 1 100 arrestations, 10 000 agents de police déployés.
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