Malgré tous les reproches légitimes que l’on aura pu lui faire, la bande dessinée aura au moins eu le mérite d’avoir été une formidable réserve d’artistes plus intéressés par le dessin, les couleurs et les représentations de la nature et de l’invisible que par les préoccupations conceptuelles dans lesquelles l’Art de la seconde moitié du XXe siècle se sera abîmé. Emmanuel Guibert en est un exemple des plus éclatants. Si ses livres de bande dessinée témoignent d’une grande virtuosité plastique et narrative, c’est certainement dans ses carnets de croquis (six parus à ce jour) que l’on remarquera à quel point cet auteur de bande dessinée est un digne héritier des artistes qui ont contribué à l’histoire de l’art. L’Académie des beaux-arts ne s’y est pas trompée et l’a récemment élu au fauteuil II de la section de gravure et de dessin.
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