Au commencement, il y a la colonisation. Tel est le dogme du nouvel « antiracisme » décolonial qu’il s’agit de saisir dans ses présupposés et ses conséquences. Il est le résultat logique de l’échec de la mouvance antiraciste, tendance années 80. Celle-ci était structurée sur un déni des races au bénéfice d’un multiculturalisme vu comme le déploiement du principe d’égalité des droits. Les valeurs de la République étaient considérées comme un socle suffisamment solide pour rendre possible « un vivre ensemble » dans le « respect des différences ». L’agenda multiculturaliste était intrinsèquement lié à l’abandon de toute volonté assimilatrice des immigrés extra-européens, l’assimilation étant perçue comme le refus intolérant des différences culturelles et religieuses. L’adhésion aux valeurs de la République suffirait à « faire société ». [...]
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