Olivier Rey, notre nouveau philosophe et mathématicien, entreprend dans sa dernière œuvre de « réparer l’eau ». Étrange projet, tel qu’il le reconnaît lui-même dans son exorde : et cependant, s’inscrivant dans les pas du Bachelard de L’Eau et les rêves, et surtout à la suite du poète Francis Ponge, il tente par là, à travers l’étude de cet élément primordial, d’élucider ce qui fait le fond de notre modernité. Celle-ci dont il situe évidemment la naissance vers 1 500 aura tout entrepris pour nier l’aspect poétique et symbolique de la nature dans laquelle l’homme croît pour uniquement s’attacher à son étude scientifique : l’eau, dit-il, n’est plus conçue et envisagée aujourd’hui que comme un H2O, liaison de molécules dont on peut déduire d’innombrables propriétés physiques et chimiques qu’en fin connaisseur l’auteur prend le temps d’énumérer. […]
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