À lui tout seul il cumule une phobie par consonne et comme elles s’additionnent chaque année il sera bientôt accusé, à lui tout seul, d’une vingtaine de phobies dont il ne soupçonnera même pas l’existence : homophobe, transphobe, lesbophobe et que sais-je encore. Pratique, la phobie : en accolant ce terme à chaque minorité, on psychiatrise l’autre, celui qui refuse le nouveau monde, ou on le criminalise, puisque certaines phobies se terminent au pénal. Avec Sainte-Anne ou la Santé comme terminus, certains préfèrent courageusement sinon la fermer, au moins rentrer dans le rang. Mais rassurez-vous, personne n’est à l’abri de se faire clouer une pancarte de phobe sur la tronche. On découvre même des transexuels accusés de transphobie.
On en sourirait presque si cette folie ne commençait pas sérieusement à virer au régime tyrannique. Un con qui insulte une personne en raison de son orientation sexuelle est un con et celui qui en tabasse un autre pour la même raison est une ordure qui doit finir au gnouf. Heureusement les cas ne sont pas légion. L’homophobie ne hante pas la France des clochers et l’homophobe ne porte pas de pull sur les épaules, ne se prénomme pas Jean-Eudes et ne se gèle pas les roupettes à manifester, contrairement à ce qu’ils veulent nous faire croire.
Ces militants LGBTQI+, majoritairement de gauche, « croient pouvoir nous changer de monde sans notre accord »
Ils ? Les militants LGBTQI+ (lesbienne, gay, bisexuel, trans, queer, intersexe et assimilés). Pourquoi « intersexe » et pourquoi « assimilés » ? Aucune idée et on s’en tamponne. Mais puisqu’ils s’intitulent comme cela, gardons-le. Ils planquent leur idéologie derrière un combat légitime (l’homophobie ou la lutte contre le VIH), élèvent la marge au rang de norme, gomment la richesse des différences homme/femme au nom d’une vision fausse de l’égalité, ravalent toute notion de père et de mère et substituent les droits individuels (pseudo-mariage pour tous, PMA, GPA) au bien commun. Minoritaires, ils en font une fierté. Ces militants LGBTQI+, majoritairement de gauche, « croient pouvoir nous changer de monde sans notre accord » comme l’écrivait mon patron dans le premier numéro de L’Incorrect.
Et tous les moyens sont bons : instrumentalisation des chiffres, délations, théorie du genre en loucedé dans les nouveaux manuels scolaires, harcèlement en meute, insultes, violence physique, mensonges, clientélisme, menaces… Des méthodes pas très friendly à la fin. Et c’est nous qu’on traite de phobes. Homophobe, vous dites ? Et ta sœur !