Le journaliste Laurent Ottavi publie une introduction savante et bienvenue, qui manquait dans le champ éditorial, aux travaux du sociologue américain Christopher Lasch (1932-1994). Principalement connu en France pour La Révolte des élites, ouvrage dans lequel il montrait dès les années 80 comment une « minorité civilisée » (le « Parti du futur ») s’était progressivement détachée du peuple et de ses réalités profondes pour opérer un tournant progressiste et globaliste, Lasch est aussi un penseur fertile de la condition féminine (ses analyses vont à rebours d’à peu près toutes les thèses féministes), de la famille (dont il montre qu’elle ne pouvait pas être, n’en déplaise aux libéraux, un refuge immaculé de la morale dans un monde régi par l’intérêt) et de l’homme contemporain (ce Narcisse – ou Prométhée dépendant – qui, sans historicité ni vie intérieure, se croit libre alors qu’il est ballotté). [...]
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