La philosophe américaine Susan Neiman ajoute son grain de sel dans le débat qui fait rage sur la nature du « wokisme » en tentant de tracer une frontière étanche entre la véritable gauche et ce virus qui l’aurait pervertie. Ce sont trois principes cardinaux de la gauche qui auraient été trahis : l’universalisme, une vision positive de la justice et la croyance au progrès, ne laissant derrière eux qu’un tribalisme nihiliste sans horizon de concorde ou de justice sociale, une lutte d’intérêts opposés qui congédie la réflexion sur le bien. Dénonçant l’influence intellectuelle de Foucault (et de Carl Schmitt !) chez ces militants qui prônent ouvertement une guerre entre « opprimés » et « oppresseurs » sans espoir de réconciliation, Neiman appelle la gauche à revenir à ses fondamentaux et à la recherche d’une utopie pour tous. [...]
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