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Collectif Pour la messe : « Notre revendication est le respect d’une liberté fondamentale : la liberté de culte »

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Publié le

18 novembre 2020

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Lundi, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Cultes, s’est entretenu avec les représentants des cultes. Dans une communication, la conférence des évêques a annoncé que la date du 1er décembre avait été avancée pour la ré-autorisation des cérémonies religieuses, dans des conditions sanitaires strictes. Jean-Benoît Harel, membre du collectif Pour la messe qui est à l’origine d’une pétition ayant réuni plus de 100 000 signatures, nous livre son sentiment sur cette annonce.
rassemblement

Les messes pourraient être ré-autorisées en France à partir du 1er décembre. Comment réagissez-vous à cette annonce ?

Nous avions placé des espoirs dans cette concertation, sans non plus se faire d’illusions sur l’issue, mais c’était une bonne nouvelle que le Conseil d’État la demande. Après, on ne s’attendait pas à une solution toute trouvée dès lundi soir : on savait que ça allait être un long processus. Malheureusement, le résultat reste dans la veine de ce que l’on vit depuis plusieurs semaines, c’est-à-dire un mépris envers les catholiques. Par exemple, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort et le Père Hugues de Woillemont ont proposé un protocole sanitaire à Gérald Darmanin et à Jean Castex ; or à la fin de la réunion il en sort que Jean Castex demande à Gérald Darmanin d’écrire un protocole sanitaire. Donc le protocole sanitaire proposé par les évêques n’a pas du tout été pris en compte, puisqu’on repart de zéro pour en créer un nouveau.

Notre ligne, c’est d’essayer d’avoir un discours le plus rassembleur possible. D’abord, ne pas traiter d’égoïstes et d’irresponsables les gens qui vont manifester devant les églises, et ensuite ne pas traiter de mou et d’eau tiède les gens qui ne participent pas à ces manifestations

Le gouvernement ne semble pas très attentif aux demandes des catholiques, et ce mépris s’illustre de diverses manières. Gérald Darmanin a expliqué vendredi matin qu’il allait verbaliser les catholiques qui participeraient à des rassemblements déclarés et donc autorisés par les préfets de ce même Gérald Darmanin. Par ailleurs, c’est le Premier Ministre qui a reçu les représentants des cultes alors que les représentants des professions du sport seront reçus par le Président de la République. Encore hier 17 novembre, Olivier Véran nous expliquait que les églises étaient des lieux de contaminations, alors que le 26 octobre le Conseil scientifique lui-même expliquait qu’il n’y avait pas de danger à la réouverture des cultes, donc on ne sait plus qui croire, ni à quel saint se vouer dans cette République française.

Et pourtant, le monde catholique s’est fortement mobilisé : votre pétition a atteint plus de 100 000 signatures, et les manifestations pour réclamer la levée de l’interdiction des messes ont fleuri un peu partout en France…

Oui. Quand on a lancé la pétition, on ne s’attendait pas à un tel succès : 100 000 personnes, ça représente vraiment beaucoup de monde. C’est à ce moment-là qu’on a réalisé qu’il y avait quelque chose à faire et qu’on n’était pas les seuls à refuser de vivre encore deux ou trois mois sans messes, comme ça avait été le cas lors de la période du Carême.

Suite à cette initiative, avez-vous été en relation avec des clercs de quelque niveau que ce soit ?

On a eu assez peu de relations avec les évêques ou les prêtres. Certains sur les réseaux sociaux nous ont encouragé, mais ce sont un peu toujours les mêmes : Monseigneur Marc Aillet, Monseigneur Dominique Rey, etc. Je comprends tout à fait que les évêques et les prêtres ne prennent pas position là-dessus et restent dans leurs rôles de pasteurs rassembleurs. C’est peut-être le rôle des laïcs de s’engager dans la société.

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