Loin de la doxa de la LICR, la situation faite aujourd’hui aux juifs de France est le fruit de l’alliance monstrueuse d’une gauche antisioniste et d’un islam vindicatif. Depuis vingt ans les travaux de Pierre-André Taguieff la dévoilent.
Aujourd’hui, la haine des Juifs dérive principalement, d’une part, de la diabolisation du « sionisme », au nom de l’antifascisme et de l’antiracisme, par les diverses mouvances néo-gauchistes et, d’autre part, de la propagande islamiste qui, sous ses multiples figures, désigne les Juifs ou les « judéo-croisés » comme l’ennemi absolu de l’islam. Depuis la création de l’État d’Israël le 14 mai 1948 malgré le refus arabe et musulman qui s’est traduit par une série de conflits armés, on a pu assister à la lente reconstruction d’une vision antijuive du monde. La rediabolisation des juifs s’est opérée sur la base de la diabolisation d’Israël et du « sionisme », fantasmé en tant que « sionisme mondial »
Cette réinvention n’est pas réductible à un recyclage des traditionnels schèmes d’accusation visant les juifs, empruntés au corpus antijuif européen, qu’ils relèvent de l’antijudaïsme chrétien, de la judéophobie moderne antichrétienne (dans le sillage de Voltaire), de la judéophobie anticapitaliste (socialiste et révolutionnaire) ou de l’antisémitisme nationaliste, raciste ou non. Elle s’opère sur de nouvelles bases idéologiques, dont certaines sont étrangères à l’héritage antijuif occidental et puisent dans la culture musulmane. Il en va ainsi, emblématiquement, du jihad comme (...)
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