Comme je traversais un village endormi, une fenêtre éclairée, de loin en loin, m’indiquait qu’on veillait. Insomniaque chronique, travailleur tardif ou enfant qu’une lumière rassure. La ville n’en paraissait que plus paisible. La lumière du veilleur ne s’impose pas comme certains réverbères orgueilleux ou ces halls de bureau vainement illuminés alors qu’ils sont vides. La lumière du veilleur ne propose rien et laisse chacun l’ignorer ou se réjouir de cette vie discrètement présente. Comme la petite veilleuse rouge qui, dans les églises presque désertes, signale le tabernacle où reposent les hosties consacrées, minuscule signe d’une infinie puissance divine recélée dans peu d’espace. [...]
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