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Lady Bird qui débarque dans nos salles obscures auréolé de deux Golden Globes ou Jésus, l’enquête, l’adaptation du best-seller mondial, tiré de l’histoire vraie de Lee Strobel qui cherche à prouver que Jésus n’a jamais existé…Que faut-il aller voir au cinéma cette semaine ?
LADY BIRD
De Greta Gerwig
Avec Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts
Sortie de nulle part et auréolée d’une renommée fulgurante qui l’a vue glaner deux récompenses (meilleure comédie et meilleure actrice dans une comédie) aux Golden Globes, l’antichambre des Oscars, Lady Bird débarque cette semaine sur nos écrans. Christine « Lady Bird » McPherson est une adolescente rebelle tendance excentrique, en conflit avec sa mère, qui rêve de s’échapper d’un lycée trop rigide pour son esprit fantasque et d’une ville trop petite pour grandir. En somme un teen-movie au genre éculé et au programme tout tracé, celui d’une jeune fille qui rejette tout jusqu’à son nom à la veille de devenir femme. Et pourtant Lady Bird surprend et charme. Il surprend par la construction de ses scènes comme lorsque Lady Bird , ferraillant violemment avec sa mère, saute brusquement de la voiture en marche. Il charme par son écriture vivante et l’extrême attention qu’il porte à ses personnages. Tous ont une véritable place dans la narration, existent indépendamment des autres, même les plus éphémères, mais révèlent chacun ce que les autres tentent de cacher. Une délicieuse alchimie qui permet à la réalisatrice de photographier avec délicatesse tous les contours de cet âge empoté et gracieux qui doit tour à tour surmonter l’anxiété de classe, les conflits familiaux, les sentiments d’incompréhension, les premiers amours et cet insatiable besoin de prendre son envol. Petite sœur de Juno, Lady Bird est un personnage haut en couleurs qui tranche avec les teintes granuleuses et sépias, et enchante sur une tonalité douce-amère parsemée de mélancolie. Une belle surprise !
JÉSUS, L’ENQUÊTE
De Jon Gunn
Avec Mike Vogel, Erika Christensen, Robert Forster
Lee Strobel, journaliste d’investigation au Chicago Tribune et athée revendiqué, est confronté à la soudaine conversion de son épouse au christianisme. Afin de sauver son couple, il se met à enquêter sur la figure du Christ, avec l’ambition de prouver que celui-ci n’est jamais ressuscité. « Les faits sont l’unique chemin vers la vérité » déclare Lee Strobel au début du film. Jésus, l’enquête, distribué par la courageuse équipe de Saje Distribution, fait le pari osé de mettre en scène la confrontation de la Foi et des preuves. Disons-le d’emblée, le pari n’est qu’à moitié réussi. Par une construction scénaristique sur trois narrations qui s’enchevêtrent (son travail, sa famille et sa fameuse investigation), le réalisateur décide intelligemment de mettre en scène Lee Strobel bouffi de certitudes et choisissant à chaque fois la mauvaise voie. « Il faut écouter » dit-on à Mme Strobel qui cherche des solutions pour sauver son couple. C’est parce qu’il refuse d’entendre, que le journaliste n’accepte pas que sa femme change au risque de la perdre, et qu’il se plante dans son travail jusqu’à emprisonner un innocent. Si la partie enquête se révèle aussi captivante qu’instructive, le film pêche malheureusement dans sa mise en scène de la conversion, en restant dans le registre déclaratif. S’il existe un art qui peut montrer l’imperceptible, c’est bien le 7ème art. Un art qui vous révèle le beau à vous défriser les moustaches et vous humidifier la rétine. Ici, ni transcendance, ni mystère mais un bon déblayage de terrain pour les sceptiques de la véracité même du Nouveau Testament. Il y a quelques mois on s’en serait contenté mais avec L’Apparition, sorti il y a quelques jours et La Prière en salle le 21 mars, on se découvre exigeant.
Arthur de Watrigant
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