Tous ceux qu’habite une recherche sincère de la vérité vous le diront : même avec un temps de loisir étendu, une force de travail méticuleuse et endurante, un désir invincible et des facultés hors normes ; même avec le courage des conquistadors et la sagesse des vieux moines du désert, le monde est trop vaste, les phénomènes trop nombreux, les sciences trop dispersées, les savants divisés et le temps trop court pour qu’un seul esprit puisse un jour se satisfaire de tout connaître.
« Ceux qui ont embrassé science et littérature / Ont récité leur fable et se sont endormis », disait Omar Khayyâm, pour qui il n’y avait pas plus de chemin que de sentier de la connaissance. Le poète, qui était aussi mathématicien et astronome, avait résolu ce problème en choisissant de ne jamais passer « un instant sans un verre de vin à la main ». Laissant battre, plongé dans l’ivresse et l’amour des femmes, cette « paupière du jour » qu’on appelle la nuit.
Tout le monde n’ayant pas l’appétit de trouver dans l’ivresse l’alpha et l’oméga de son existence, certains, plus tempérants,?vous diront avoir trouvé la voie en poursuivant leurs modestes recherches sous l’œil de l’Infini et des lois de la nature, renonçant ouvertement à poser un avis définitif (.....)
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