Notre maître des élégances de la droite passe en jugement le gilet jaune.
Il convient de revenir aux sources. C’est le 13 février 2008 que le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) a décidé « de rendre obligatoire la présence dans tout véhicule d’un gilet de sécurité et d’un triangle de pré-signalisation », c’est le 30 juillet 2008 que paraît le décret n° 2008-754 définissant la mise en application des décisions annoncées lors du CISR du 13 février 2008 et c’est le 1er janvier 2016 que rentre en vigueur « l’obligation pour les conducteurs de deux et trois-roues motorisés d’avoir à bord de leur véhicule (filet, coffre…) un gilet de haute visibilité, afin d’être visibles lors d’une panne ou d’un accident. » Ce gilet doit être « un gilet de sécurité fluorescent homologué, avec un marquage CE apposé sur celui-ci ». Jusque-là, reconnaissons que cette contrainte administrative à base de matière fluorescente et à l’arrière-goût européiste ne présente rien qui soit très dextre. La haute visibilité n’évoque ni la haute couture ni la haute époque. Ça sent l’uniforme laid, on n’est pas loin de la livrée de bagnard (costume jaune et bonnet rouge) et de la flétrissure honteuse.
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