Skip to content

Le Parlement européen exige-t-il de la Pologne qu’elle enseigne la masturbation aux enfants dès la maternelle ?

Par

Publié le

15 novembre 2019

Partage

Pologne © Romée de Saint-Céran pour L’Incorrect

[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1573835255070{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]

Le Parlement européen a voté ce jeudi une résolution « sur la criminalisation de l’éducation sexuelle en Pologne ». Une résolution qui est un magnifique exemple de colonialisme culturel de la part d’une Europe occidentale en pleine dérive libérale-libertaire. 

 

Parmi les injonctions formulées à l’intention de la Pologne par les 471 députés européens qui ont voté pour (soit 72 % des voix exprimées), on trouve une référence aux « normes en matière d’éducation sexuelle en Europe développées par l’Office régional pour l’Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre fédéral allemand d’éducation pour la santé ». Il est reproché à la Pologne de ne pas respecter ces normes et il lui est rappelé que l’éducation sexuelle « représente une partie nécessaire du programme scolaire pour satisfaire aux normes de l’OMS pour que l’Europe éduque et protège les jeunes ».

 

Lire aussi : De Gaïa a Greta, la religion gaïatique

 

Or que nous disent ces « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe » publiés en 2010 par le Bureau régional de l’OMS et le Centre fédéral allemand d’éducation pour la santé (BZgA) ? Ou plutôt que disent-ils aux « décideurs politiques », aux « autorités compétentes en matière d’éducation et de santé » et aux « spécialistes » censés fournir une éducation sexuelle aux enfants nés sur le sol européen, puisqu’ils se veulent un « cadre de référence » pour tous ces gens-là ?

Exemple :

À la page 38 du document que 471 députés au Parlement européen ont demandé jeudi à la Pologne de mettre en œuvre, dans le tableau concernant les enfants de 0 à 4 ans :

  • Colonne « Information – Informer l’enfant sur » : « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce, la découverte de son propre corps et de ses parties génitales. »
  • Colonne « Compétences – Permettre à l’enfant de » : « devenir conscient de son identité sexuelle, parler des sensations (dés)agréables dans son propre corps, exprimer ses propres besoins, désirs et limites, par exemple en ‘jouant au docteur’ »

Et ce n’est qu’un petit échantillon de ce document qui prévoit, à mesure que les enfants grandissent, de les convaincre que toutes les sexualités se valent et que les préférences sexuelles et l’identité de « genre » peuvent changer plusieurs fois au cours d’une vie, et aussi qu’en cas de grossesse non voulue l’avortement est la solution.

Pour en savoir plus, il suffit de télécharger ce document ici ou bien d’en lire cette description datant de 2013, qui s’appuyait sur la version anglophone de ce même document telle que téléchargée depuis le site du BZgA.

 

Pourquoi la Pologne était-elle visée ?

 

Tout simplement parce que, face à l’offensive de l’Internationale LGBT dans ce pays, y compris à l’école et justement par l’éducation sexuelle selon les standards de l’OMS pour l’Europe (que le maire de Varsovie, en signant une « Charte LGBT+ », s’est engagé à mettre en œuvre dans les écoles de la capitale), un projet de loi citoyen a vu le jour sous l’intitulé « Stop à la pédophilie ». Ayant recueilli 265.000 signatures de citoyens, il était examiné le 17 octobre par la Diète polonaise, dominée par le PiS, et celle-ci l’a approuvé en première lecture. Ceci veut dire qu’il sera maintenant débattu en commission avant de revenir devant les députés, éventuellement sous une forme amendée. 

 

Lire aussi : Fabrice Hadjadj : “Un peuple pose des actions à la hauteur de ses chants”

 

Présenté par une partie de l’opposition polonaise (qui est à l’origine de la résolution du Parlement européen) comme interdisant l’éducation sexuelle à l’école, ce projet de loi prévoit en réalité d’interdire et punir toute action entreprise par des adultes en vue d’inciter les mineurs à avoir des relations sexuelles, ce qui inclut les ateliers d’éducation sexuelle conduits par des militants souvent liés aux milieux LGBT qui, avec l’accord de directeurs d’école naïfs ou idéologisés, viennent expliquer aux enfants, à l’insu des parents, que se masturber et regarder de la pornographie est quelque chose de tout à fait naturel et même de très sain, que les identités sexuelles et les sexualités sont fluctuantes et se valent toutes, qu’en cas de problème pour ceux qui choisiront l’hétérosexualité il y a l’avortement, et que tout ce qui compte est le consentement mutuel des participants à l’acte sexuel.

 

Comment ont voté les eurodéputés français ?

 

Ainsi qu’on peut le voir sur le site VoteWatch Europe, les députés RN français ont voté, conformément aux consignes de leur groupe Identité et Démocratie, contre cette résolution du Parlement européen qui demande aux autorités polonaises, de manière certes indirecte mais malgré tout bien réelle, d’enseigner aux enfants les joies de la masturbation dès l’école maternelle. Les députés LR semblent avoir compris la leçon du 26 mai puisqu’ils ont préféré s’abstenir alors que la consigne de leur groupe PPE était de soutenir cette résolution. Le député François-Xavier Bellamy a même voté contre. Les députés LREM ont bien entendu voté pour. Leur tête de liste, Nathalie Loiseau, figure même parmi les initiateurs de cette résolution perverse. Pas de surprise chez les reliquats socialistes du groupe S&D : ils ont voté pour. Pas de surprise non plus à l’extrême gauche (groupe GUE-NGL) et chez les Verts : ils ont aussi voté pour.

Autant dire que les parents français ont tout intérêt à s’intéresser de très près à ce qu’on enseigne à leurs enfants à l’école, car on peut supposer que les LREM sont favorables chez eux à ce qu’ils voudraient imposer chez les autres.

 

Olivier Bault

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest