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Une année 2018 placée sous le signe de l’identité : qu’elle soit politique, anthropologique, ou culturelle. Une année durant laquelle chacun, quelque soit son camp, de gauche ou de droite, s’est employé à refonder, à définir une base, excepté en ce qui concerne notre président, Emmanuel Macron, qui réformant à tout va à simplement fini par se faire « baser » comme le disent les jeunes que nous ne sommes plus. Aussi, afin de l’imiter et puisque la catastrophe est toujours certaine, voici ce qui nous fait office de base pour préparer 2019.
Top 5
Aveuglements
Jean François Colosimo
Vaste réflexion sur le nihilisme politique tel qu’il se manifeste à présent sous la forme d’une théologie politique qui subvertirait à la fois la religion et le politique, Jean-François Colosimo, avec Aveuglements, nous appelle à nous défaire des faux espoirs postmodernes pour retrouver l’espérance en un Dieu transcendant que le politique contemporain singe afin d’en faire sa marionnette. Une fresque intellectuelle dantesque.
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La loi naturelle et les droits de l’homme,
Pierre Manent
Pierre Manent livre une brillante et dense généalogie de la loi naturelle sous le poids des droits de l’homme, en posant la question suivante : le philosophie des droits de l’homme dont le caractère est parfaitement théorique, va-t-elle de soi ? C’est contre le risque de rendre la politique parfaitement abstraite et donc littéralement antipolitique que Manent défend la loi naturelle en cela qu’elle est étroitement liée à l’activité politique : autrement dit à l’encadrement de citoyen concret au sein d’une communauté concrète.
Conservatisme
Roger Scruton
Rédacteur en chef de la revue conservatrice Salisbury Review, Roger Scruton est l’un des principaux penseurs contemporains du conservatisme politique et culturel. Conservatisme, livre accessible en même temps que fin nous montre, s’il en était besoin, que selon un étonnant paradoxe, le conservatisme est aujourd’hui le corpus d’idées révolutionnaires dont nous avons besoin pour ne pas régresser.
Leurre et malheur du transhumanisme
Olivier Rey
Leurre et malheur du transhumanisme débute sur une critique des arguments des thuriféraires de l’homme augmenté pour très vite passer la vitesse supérieure et s’intéresser, au-delà de la polémique facile, à ce qui constitue la problématique essentielle du courant transhumain : la méthode scientifique avec laquelle l’homme appréhende le monde qui l’entoure, dans un rapport d’appropriation qui tend à lui faire considérer l’univers comme un pur et simple objet. Contre la science raisonnante, Olivier Rey nous rappelle que l’homme n’est pas un dieu gnostique coupé de la nature, et que faute de considérer le monde comme un élément nécessaire à notre survie nous pourrions bien, plutôt que d’évoluer, disparaître…
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L’âme désarmée
Allan Bloom
Disciple de Leo Strauss, professeur, tour à tour, des prestigieuses universités de Chicago, Yale et Cornell, Allan Bloom est une figure, parmi les plus importantes, de celles qui ont lutté contre la destruction de cet ancien monde pour lequel l’intelligence s’entait sur le socle des Humanités. Cette âme désarmée, c’est l’âme que les Classiques ne nourrissent plus, qui ignore la littérature comme les arts, et qui ne cherche plus pour contenter son appétit que les plats faciles que l’Université, conquise à l’idéologie droit-de-l’hommiste dégénérée, lui propose avec démagogie. L’impatronisation du « politiquement correct » au sein même de l’élite intellectuelle, Allan Bloom en constatait déjà les dégâts, en 1987. Aussi, trente ans après sa parution, il est urgent de lire cette Âme désarmée dont la profondeur nous réarme.
Top Flops
Etablir un top des mauvais essais, autant vider les écuries d’Augias ; on se contentera d’en donner une définition puisque de ce point de vue ils se ressemblent tous.
Mauvais essai : un essai avec lequel vous étiez d’accord avant même de l’avoir ouvert, qui ne vous a rien appris, et avec lequel vous êtes toujours d’accord une fois les pages refermées.
Variante possible : un essai avec lequel vous n’étiez pas d’accord avant même de l’avoir ouvert, qui ne vous a rien appris, et avec lequel vous n’êtes toujours pas d’accord une fois les pages refermées…
Bref, un livre que vous auriez gagné à ne pas lire, à l’inverse des cinq cités précédemment…
Rémi Lélian (qui a repris sans vergogne certaines formulations de ses chroniqueurs, parce qu’elles étaient meilleures que celles qu’il aurait pu trouver à propos des livres du top 5 qu’il n’a pas lu.)[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]