Aujourd’hui je chanterai la chaise longue. Je la chanterai avec d’autant plus de sincérité qu’il pleut à verse et que j’aperçois les chaises sous les arbres, attendant placidement que le soleil revienne. Je chanterai la chaise longue qui transforme n’importe quel coin de prairie en jardin et n’importe quel coin de jardin en salon. Je chanterai la chaise longue qui enchante la pluie (mais est-il besoin de quoi que ce soit pour que la pluie soit enchanteresse ?) en affirmant le soleil cependant que l’eau dégoutte de son assise. Je chanterai la chaise longue avec laquelle, justement, on a bravé la pluie, sous la ramure la plus épaisse, parce qu’il n’est rien de plus agréable que d’écouter la pluie faire chanter un arbre. [...]
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