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« Les Rebelles magnifiques » : romantiser le monde

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Publié le

27 septembre 2024

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Portrait de groupe haletant des premiers romantiques du Cercle d’Iéna, Les Rebelles magnifiques d’Andrea Wulf déçoit par ses faiblesses philosophico-politiques.
© Paysage du soir avec deux hommes par Caspar David Friedrich (1835)
Dès 1790 et ses Réflexions sur la Révolution de France, le britannique Edmund Burke a tout dit de la nouvelle ère qui s’ouvrait en une formule lapidaire et prophétique : « L’âge de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé et la gloire de l’Europe est à jamais éteinte. » Il ne fut pas seul toutefois à si bien pressentir ce à quoi nous sommes depuis condamnés, car c’est en réaction à ce nouveau monde que se fit entendre la fabuleuse déflagration romantique au tournant du siècle, explosion qui, embrasant l’Europe entière, partit certes en des directions politiques différentes, mais dont la réaction chimique originelle était bien celle-ci : en finir avec l’appréhension mécaniste et cartésienne du vivant, avec l’arraisonnement du monde par la technique et les marchands, avec la réduction de l’homme à sa seule raison raisonnante. [...]
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