La campagne des élections législatives a été l’occasion de relever l’activisme de La France Insoumise sur la question du conflit israélo-palestinien, malheureusement instrumentalisé par des apprentis sorciers communautaristes plus intéressés par leur clientèle électorale que par les intérêts français bien pensés. Elles auront aussi été le siège de nombreuses ingérences étrangères. Nous avons pu constater le 2 juillet que le ministère des affaires étrangères russe avait publié un message cryptique en « soutien » à Marine Le Pen qui s’est empressé de le dénoncer. De l’autre côté du spectre, Olaf Scholz a exprimé ses « inquiétudes » et indiqué soutenir ses « camarades qui font tout pour battre l’extrême droite ».

Plus surprenant encore, la Grande Mosquée de Paris a exhorté les électeurs à ne pas laisser « la haine irrationnelle nous diviser » par la voix de son recteur Chems-eddine Hafiz. Ce monsieur s’était d’ailleurs déjà manifesté le 30 juin, appelant les musulmans à contrer la « montée inquiétante de l’extrême droite ». Considérée comme une annexe de l’ambassade d’Algérie, la Grande Mosquée de Paris a ici essayé d’interférer avec les choix des citoyens français de confession musulmane, confirmant une orientation déjà entraperçue lors de la réception de l’Insoumise Rima Hassan par monsieur Hafiz le 22 mai 2024. Largement médiatisé, l’évènement a sûrement joué un rôle dans les votes des Français d’origine algérienne aux élections européennes.

Qui dit Algérie dit aussi Polisario. Qui dit LFI le dit encore. Ainsi Rima Hassan s’est affichée plusieurs fois sur les réseaux sociaux avec des activistes du Front Polisario

Qui dit Algérie dit aussi Polisario. Qui dit LFI le dit encore. Ainsi Rima Hassan s’est affichée plusieurs fois sur les réseaux sociaux avec des activistes du Front Polisario, organisation séparatiste armée qui essaye de briser la souveraineté marocaine. Mais elle n’est pas la seule dans son parti. Mathilde Panot est dans ce cas. Sébastien Delogu aussi. Son assistant parlementaire Lamine Benmaa, qui s’était signalé le 7 octobre par un tweet rendant hommage aux « résistants palestiniens » qui avaient « (brisé) les barrières des forces d’occupation », au moment où des civils israéliens étaient impitoyablement massacrés, s’est souvent fait remarquer par ses sympathies pour le Polisario.

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De quoi gêner son employeur. Dans une vidéo diffusée sur Twitter, Sébastien Delogu a dû assez lâchement se débarrasser du sujet, indiquant ne se référer qu’au « droit international ». Il semblait visiblement désireux d’éviter un sujet qui pourrait fâcher la communauté algérienne de Marseille. Pourtant, les votes et interventions des eurodéputés insoumis et de ceux de leur groupe politique européen sont éloquents sur la question, sanctionnant constamment le Maroc. Manon Aubry est d’ailleurs membre de l’intergroupe Sahara Occidental au Parlement européen. Elle a aussi fait part de son « dégoûté » après la non-attribution du prix Sakharov à une personnalité du Polisario. Au fond, il est à se demander si l’extrême-gauche n’a tout simplement pas un problème avec le principe monarchique qu’incarnent le Maroc et Mohammed VI.

Le souverain a pourtant sur divers sujets fait part de sa modération. Le Maroc envoie notamment de nombreuses aides humanitaires à destination des Gazaouis, tout en soutenant qu’il faut maintenir le dialogue pour trouver une solution pacifique au conflit. Pour La France Insoumise, tout est bon pour antagoniser, diviser et cliver. Leur vision des relations internationales simpliste est marquée par un inconscient d’extrême-gauche qui les fait adhérer à toutes les tentatives de déstabilisation des alliés les plus fiables de la France. Attention danger.