Vous avez dit à plusieurs reprises, et encore récemment, que ce n’était plus dans les partis politiques que se développaient les idées, et à cet effet, vous lancez un think tank en partenariat avec l’ISSEP. Quels sont les grands sujets qu’il s’agit de développer ?
Je déplore en effet que les grands sujets et les grandes analyses n’émanent plus des partis politiques, qui sont censés être le cœur vivant de la démocratie. Il m’a paru intéressant de monter d’autres structures, indépendantes et apartisanes, comme le Centre d’Analyse et de Prospective, parce qu’elles permettent de s’emparer de sujets, de les développer dans le débat public, et de le faire avec la liberté de ton et de réflexion que n’aurait pas nécessairement un parti politique. On peut associer des gens qui ont des parcours intellectuels et personnels très différents, et ainsi alimenter de façon beaucoup plus riche le débat. Nous allons nous emparer de toute sorte de sujets, comme l’économie, le social, la géopolitique, le sociétal. Prenons la question de l’organisation territoriale : quelle stratégie les pouvoirs publics doivent-ils porter, notamment pour les villes intermédiaires et les villes moyennes ? C’est un sujet essentiel parce qu’il permet aussi de sortir de la dichotomie entre, d’un côté, la France périphérique, la France du « vide », et de l’autre les métropoles. Il y a une troisième voie qui, à mon sens, pourrait contribuer à revitaliser cette France périphérique, et ne soit pas caricaturale comme la dé-métropolisation. [...]
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