1 - Le féminisme
Vous vous revendiquez toutes les deux du féminisme. Pourriez-vous nous en donner votre définition ?
Marlène Schiappa : D’abord, je ne délivre pas les brevets de féminisme. Je le dis parce que souvent, dans le débat public, on entend « untel est féministe », « untel n’est pas féministe », «?on ne peut pas être féministe de droite ». Pour ma part, toutes les personnes qui se disent féministes sont les bienvenues. Je fais mienne une définition du féminisme de Rebecca West que j’aime bien : « Je ne sais pas comment définir le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe à chaque fois que mon comportement ne permet pas de me confondre avec leur paillasson. »
Alice Cordier : Déjà, merci de reconnaître qu’il existe plusieurs formes de féministes, parce que j’ai longtemps été traitée de « fausse féministe » par certaines. C’est agréable de voir que l’on peut accepter une diversité dans le féminisme. Et moi, je le définirais, de façon un petit peu plus classique peut-être, comme l’ensemble des moyens, légaux ou non, pour permettre l’émancipation et l’accès aux droits des femmes. Sachant qu’aujourd’hui, il faut définir ce qu’est une femme, malheureusement…
Marlène Schiappa : Et définir ce qu’est l’émancipation.
Alice Cordier : Exactement. En ce qui concerne la femme, c’est une personne qui a des organes génitaux féminins et qui a la possibilité dès la naissance de pouvoir porter un enfant. [...]
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