Les faits remontent au 16 octobre 2023, quand la jeune Mila s’était rendue à un rassemblement en hommage au professeur Dominique Bernard, à Lyon. Sur place, la jeune femme avait alors été abordée par Raphaël Arnault, et dit avoir été « agressée et menacée ». Un enregistrement, émanant du téléphone de la jeune Mila, avait alors été rendu public par le collectif Némésis. Dans cet enregistrement, on entend notamment Raphaël Arnault proférer de violentes menaces de mort à l’encontre d’Alice Cordier : « Cette bouffonne d’Alice Cordier qui repartage les Kurdes, j’ai un conseil à lui donner : qu’elle vienne là-bas, vers les Kurdes. On va lui mettre une balle dans la tête. C’est tout ce qu’il va se passer. »
Interrogé à ce sujet le 19 juin sur BFM TV, le candidat NFP de la circonscription du Vaucluse avait démenti la véracité de l’enregistrement, dénonçant un montage : « On vient me suspecter une nouvelle fois de choses qui ont été sorties […] par des groupuscules identitaires, qui ont été largement relayées sur des médias d’extrême droite […] potentiellement avec des montages, on ne sait même pas comment ils traficotent leurs choses »
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En réaction, Alice Cordier et Mila ont pris la décision, ce 20 juin 2024, de porter plainte contre Raphaël Arnault, également fiché S comme l’avait révélé L’Incorrect, pour plusieurs chefs d’accusation. Pour Mila : violences morales et injures, diffamation et entrave à la liberté de manifester. En ce qui concerne Alice Cordier : menaces de mort, violences morales et injures et diffamation.
Sur Twitter, le Collectif Némésis dénonce la « dangerosité de cet individu », poursuivant : « Il est absolument intolérable qu’un tel personnage qui se permet de menacer des femmes puisse espérer siéger à l’Assemblée nationale. »