Il aurait été heureux Alain. Heureux de voir enfin s’achever le processus des accords de Nouméa qui prévoyait depuis 1998 trois référendums successifs sur l’autodétermination de l’archipel du Pacifique. Alain signait des trois lettres ADG des romans noirs aujourd’hui jugés par la critique au même niveau que ceux de son contemporain Jean-Patrick Manchette.
En 1987, ADG publie chez Jean-Claude Lattès un gros roman à succès, Le Grand sud, sur la saga des Français en Nouvelle-Calédonie : bagnards, relégués de la Commune de Paris, colons Feillet, militaires... Là-bas, près de Nouméa, il dirige un hebdomadaire d’opinion, Combat Calédonien, sa machine à écrire voisinant avec son fusil de chasse. C’est qu’à l’époque, les tribunes canaques défouraillent vite. Les barrages sont nombreux sur les routes. Nous sommes à la veille du drame de la grotte d’Ouvéa. [...]
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