Comment le déni des différences hommes-femmes s’est-il installé à l’université ?
On est passé, en quelques décennies, d’une simple méfiance à une vraie police de la pensée. Aujourd’hui, dans beaucoup de départements, la meilleure façon de faire carrière est de faire comme si les différences sexuelles n’avaient aucune pertinence pour comprendre le comportement humain. Ce qui est nouveau, c’est l’exportation de ce déni dans les sciences naturelles. Biologistes, neuroscientifiques, psychologues savent très bien que les sexes diffèrent en moyenne. Mais exposer ces résultats peut leur coûter un poste ou leur tranquillité. D’où une autocensure massive : on continue de produire des données, mais on enrobe les conclusions dans des précautions rhétoriques pour ne pas froisser la sensibilité du moment.
Le phénomène est si intériorisé qu’il produit des scènes surréalistes. Au moment de notre censure, quelques chercheurs français « en vue » nous ont soutenus… en off. L’un d’eux a même envoyé un courrier à ses étudiants pour leur déconseiller d’évoquer l’affaire sur leurs réseaux sociaux. C’est un condensé parfait de l’époque : la vérité scientifique qui chuchote et la conformité morale qui hurle. […]
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