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Contrairement à ce que prétendent ses partisans, la PMA sans père va irrémédiablement de pair avec la GPA.
En effet, dans cette période qui pousse l’obsession égalitariste jusqu’à l’absurde, il est évident que si un droit de l’enfant était mis en œuvre pour les femmes par la légalisation de la PMA sans père, il serait ensuite de même pour les hommes avec celle de la GPA. Comme certains osent nier aujourd’hui que les enfants ont besoin de père, on niera demain que les femmes et les enfants sont exploités dans la cadre des contrats de GPA.
Ainsi, la position qu’affichent Emmanuel Macron et d’autres, qui se déclarent favorables à la PMA sans père mais opposés à la GPA, ne tient pas la route.
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Si l’on admettait l’idée que les femmes seules ou lesbiennes ne peuvent avoir d’enfant en raison d’une « infertilité sociale » – suivant l’expression de ses partisans – et que la société devrait réparer cette « injustice » par la PMA sans père, on déconnecterait la filiation du réel. Il n’y aurait alors plus d’obstacle à faire de même pour un homme ou deux hommes, ou encore deux femmes et deux hommes, etc.
Ainsi, quand l’inter-LGBT réclame de « redéfinir la filiation pour la fonder sur l’engagement parental, ce qui permettrait d’établir la filiation des enfants dès la naissance avec tous leurs parents, indépendamment de leur genre, de leur nombre (pluriparentalité) et de leur mode de conception », elle cherche en fait, consciemment ou non, à emmener la société vers la disparition de la filiation, celle-ci étant fondé sur l’engendrement et donc sur la filiation père-mère-enfant, la seule possible*.
La naïveté sur les suites de la PMA sans père n’est plus de mise quand on voit les étapes successives de la déconstruction anthropologique, chaque étape étant systématiquement annoncée comme la dernière. Typiquement : « Il y aura le PACS, mais pas le mariage de deux hommes ou deux femmes » ; suivi quelques années plus tard de « il y aura le mariage, mais pas la filiation », alors que l’adoption – qui est une forme de filiation – faisait partie du projet de loi Taubira ; Et maintenant, « il y aura la PMA sans père, mais pas la GPA ». Il est d’ailleurs intéressant de noter la colère de Christophe Castaner, l’un des plus proches du Président de la République, à la description de ce domino sur un plateau télévisé auquel il participait, domino qu’il a tenté, mais en vain, de nier…
Se battre contre la PMA sans père implique nécessairement de se battre en même temps contre la GPA
Emmanuel Macron, comme Edouard Philippe, ont tenté encore, ces derniers jours, de nier le lien entre PMA sans père et GPA. Ce faisant, ils n’ont fait qu’attester, une fois de plus, du fait que ces deux sujets vont ensemble.
Se battre contre la PMA sans père implique nécessairement de se battre en même temps contre la GPA : les deux doivent être simultanément dénoncées, la réalité qu’elles recouvrent publiquement exposée, ainsi que l’hypocrisie de leurs partisans.
En ce qui concerne la GPA, la stratégie des progressistes a évolué : ils n’osent plus, désormais, réclamer ouvertement sa légalisation, comme ce fut le cas jusqu’en 2013. Ils reconnaissent et dénoncent maintenant ce qu’ils appellent les « dérives » de la GPA, « dérives » dont ils commencent à dire qu’elles nécessiteraient un encadrement… c’est-à-dire en fait sa légalisation.
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Emmanuel Macron, dans une interview au Figaro le 27 avril dernier, déclarait « j’acte le fait que de grandes démocraties comme les USA ou la Grande-Bretagne ont accepté la GPA, mais il y a aussi des pays où cela se fait sans respecter nos valeurs… ». En clair, il considère qu’il y a des contextes dans lesquels la pratique des mères porteuses pourrait être conforme à nos valeurs. Il ne semble donc pas, en dépit de ses déclarations répétées, réellement opposé au principe même de la GPA. Il a d’ailleurs déclaré aussi sur ce sujet que « les Français n’étaient pas prêts »…
La GPA étant une menace aussi réelle que la PMA sans père, il est essentiel de démonter l’argumentaire de ses partisans avant même qu’il ne soit largement diffusé auprès de l’opinion publique par tous les relais progressistes habituels.
Le plus probant étant de ne pas rester seulement dans l’analyse intellectuelle, mais de faire connaître aussi ce qu’il en est dans les faits, très concrètement, La Manif Pour Tous a mené une longue enquête de Paris à Bangkok, la Thaïlande ayant voté une loi d’encadrement en 2015.
Le documentaire « GPA, avec les meilleures intentions » est le récit cette enquête de terrain. Alors, efficace ou pas efficace l’encadrement légal ?
* L’adoption vise à réparer la situation dramatique d’un enfant privé de parents. Destinée à redonner un père et une mère à un enfant orphelin, elle était calquée sur le modèle de la filiation réelle… jusqu’à son dévoiement par la loi Taubira. Celle-ci a d’ailleurs été justifiée notamment par la possibilité d’adopter pour les personnes célibataires existant depuis les années 50. Liée à l’après-guerre, cette possibilité aurait dû être supprimée depuis des années, le contexte historique exceptionnel ayant pris fin.
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