On ne fait pas des métiers faciles. Imaginez: vous proposez à votre rédacteur en chef le portrait d’un talentueux dessinateur de presse dont le parcours personnel est riche de mille péripéties et dont le récit vous garantira une bonne place pour être récipiendaire du prix Albert-Londres; vous le rencontrez pour en savoir plus sur lui ; il se livre mais à l’issue de l’entretien vous de- mande de garder secret ou d’évoquer avec discrétion tel ou tel épisode de sa vie, pour diverses raisons, artistiques et personnelles, plus valables les unes que les autres. Évidemment, il s’agissait des épisodes qui vous paraissaient les plus fantastiques et cocasses. Alors, contre mauvaise fortune bon cœur, parce que vous êtes bons comme du bon pain, vous acceptez, y voyant un défi à relever : faire un portrait lacunaire, impressionniste et suggestif. Allez ! Pourquoi pas après tout. Et tant pis pour le Pulitzer ! [...]
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