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Régionales : quelle responsabilité du RN dans l’échec ?

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Publié le

1 juillet 2021

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Au-delà de l’abstention de ses électeurs, la responsabilité du Rassemblement national dans l’échec électoral mérite d’être questionnée, et ce d’autant qu’elle pourrait avoir de lourdes conséquences sur la présidentielle.
MLP

Les élections ont été cruelles pour le Rassemblement national qui n’a gagné aucune région ni aucun département, contrairement à tout ce qu’annonçaient des sondages. Incontestablement, la PACA est une grosse désillusion. Aucun sursaut n’a eu lieu au second tour, sauf peut-être dans le Grand-Est où Laurent Jacobelli est passé de 21% à 27%, grâce au report des voix de Florian Philippot. Nationalement, le RN est à huit points derrière son score de 2015 au second tour (19% contre 27%). En tout et pour tout, le RN passe de 358 à 252 conseillers régionaux, avec des retraits marqués dans les Hauts-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes. De même, les départementales ont été un revers brutal pour le parti de Marine Le Pen, qui ne conserve que 26 des 62 conseillers obtenus en 2015, dans 8 départements contre 14 auparavant.

La faute à l’abstention

Rapidement, cet échec a été expliqué par l’abstention, qui a atteint un seuil inédit (65,7%) et peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la conjoncture sanitaire, le défaut d’information, la mauvaise organisation par l’Intérieur ou la méconnaissance des échelons administratifs intermédiaires. Évidemment, le désenchantement politique général y est pour beaucoup.

Lire aussi : Régionales : humiliation pour la Macronie

Si l’on compare les résultats aux sondages, il semblerait que le RN a souffert plus qu’aucun autre parti de l’abstention. Dans nos pages, l’analyste politique Jérôme Sainte-Marie l’expliquait par la sociologie électorale du parti : « L’électorat du RN est un électorat particulièrement difficile à mobiliser, puisqu’il ressemble dans sa structure à l’électorat abstentionniste : jeune, peu diplômé, peu inséré socialement ». Publiquement, tous les cadres du RN ont relayé pareille analyse pour expliquer la désillusion électorale, et pointer du doigt le problème structurel qui touche la vie politique française. Il s’agit d’« une crise profonde la démocratie locale » a déclaré Marine Le Pen au soir des élections. Pour Julien Odoul, la tête de liste en Bourgogne-Franche-Comté, le problème touche la vie politique dans son ensemble : « Les Français sont avides de politique, mais au moment des élections il y a comme un mur, une volonté de se mettre hors du jeu. Il faut leur redonner goût à la démocratie ». Et d’ajouter : « Labstention nourrit le système. Elle participe au morcellement de notre nation ». [...]

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