Figure atypique dans le paysage intellectuel américain, méthodiste converti au catholicisme puis à l’orthodoxie, conservateur antilibéral, journaliste et essayiste, blogueur inlassable et en même temps technocritique, Rod Dreher a publié en mars dernier un ouvrage qui a fait grand bruit outre-Atlantique : Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus, Le pari bénédictin.
Quel est ce « déluge » qui frappe l’Occident et dont vous parlez dans votre essai, Le pari bénédictin ?
C’est celui de la « modernité liquide », pour reprendre les mots du sociologue Zygmunt Bauman : le sentiment accablant que rien n’est solide, que tout est fluide, à l’exception du Moi et de ses désirs. Cette modernité liquide annihile toute mémoire culturelle et historique et elle conduit ses victimes à penser qu’il n’y a pas remède. Tout simplement parce qu’il n’y aurait rien à soigner, parce la situation serait normale.
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