Les organistes, parfois, croient en Dieu : inondant les églises de polyphonies cé- lestes, ils s’élèvent plus haut que leur tribune. César Franck (1822-1890), lui, officiait à Sainte-Clotilde en grand-prêtre de l’orgue romantique, tempérant la ferveur de la foi avec l’austérité du contrepoint. Ses élèves au conservatoire de Paris l’appelaient « papa Franck »; ils ont légué le portrait d’un homme dévot, serein, bien- veillant. Tout l’inverse de ce que laisse penser le style incandescent de ses chefs-d’œuvre : la sonate pour violon est un torrent de fièvre ; le quintette avec piano, selon Debussy, fait « du paroxysme tout le temps ». [...]
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