Pourquoi avoir déposé ce recours devant le Conseil d’État ?
Nous avons présenté ce recours mardi matin car nous considérons que le couvre-feu est manifestement illégal. C’est pour ça que nous avons fait un référé liberté, qui permet de contester devant le Conseil d’État un acte du gouvernement qui porte atteinte à nos libertés fondamentales. Ici, les libertés fondamentales touchées sont celles d’aller et venir et la liberté de commerce. La liberté de mener une vie familiale normale est aussi menacée, puisque nous sommes assignés à résidence neuf heures par jour.
Nous considérons par ailleurs que ce couvre-feu est manifestement illégal car il est totalement disproportionné par rapport au but recherché. Le but est de sauver des vies, mais pour l’atteindre, il faudrait déjà créer des lits en réanimation, donner aux soignants les moyens de s’occuper efficacement des malades et non pas interdire de se balader à minuit. À minuit, les gens n’ont pas plus de chance d’être contaminés qu’à midi, ou alors il faudra le prouver. Aucune étude sérieuse ne démontre l’efficacité du couvre-feu pour ralentir la propagation du virus.
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