Le mystère qui entoure Terrence Malick n’est pas sans lien avec la fascination qu’il exerce. On ne sait guère de choses sur ce réalisateur qui, pour ne pas faire écran entre le public et son œuvre, va jusqu’à exiger dans ses contrats l’absence d’interviews et de photographies. Petit-fils d’Assyriens chrétiens arrivés sur le sol américain en 1917, Terrence Malick naît 1943 à Ottawa. Aîné d’une fratrie de trois garçons comme Jack O’Brien dans The Tree of Life, son frère Larry se suicide en 1968, drame qu’on retrouve également en ouverture de la Palme d’or 2011. Étudiant la philosophie à Harvard, le jeune Malick suit les cours de Stanley Cavell, spécialiste de la pensée des transcendantalistes américains Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau, puis il débute à Oxford une thèse sur le concept de « monde » dans la philosophie de Søren Kierkegaard, Martin Heidegger et Ludwig Wittgenstein. Si, à la suite d’un désaccord avec son directeur de recherche, il ne la soutiendra jamais, son thème deviendra en revanche...
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