Mesdames et messieurs les députés, nous voici aujourd’hui devant l’Assemblée Nationale. Pourquoi ? Parce qu’à l’heure où notre pays est en pleine tourmente, à l’heure où il est exsangue, et où nous subissons « La pire récession depuis 1945 », comme le disait Edouard Philippe, le gouvernement a décidé de faire voter en catimini le projet de loi dit « bioéthique » en seconde lecture ! La France traverse une crise multiforme inouïe, elle est fracturée, les situations tragiques se multiplient et ce n’est que le début. Est-ce le moment de discuter de la suppression du père dans la filiation ? Est-ce le moment de remettre sur la table le projet de loi bioéthique qui instrumentalise l’être humain et divise ? Ce projet de loi prétend créer une filiation fondée sur le désir, évince le père, trie les embryons. Il inclue même la ROPA, une forme de GPA, qui éclaterait la maternité entre deux femmes : l’enfant ne saura plus qui est sa mère, au contraire de tous les enfants du monde. Comme nous l’avons toujours dit, la PMA sans père est l’antichambre de la GPA.
Il n’y a pas de consensus, vous le savez, et vous n’avez pas mentionnée une seule fois le projet de loi bioéthique publiquement, ni dans vos discours de politique générale, ni dans vos allocutions devant les Français. Vous n’avez même pas assumé de donner votre position sur le sujet à une député qui vous interrogeait la semaine dernière. Votre hypocrisie et votre manque de courage sont honteux.
Le fond est déjà scandaleux tant les idéologues veulent instrumentaliser l’être humain au gré des envies et des intérêts des uns ou des autres, mais la forme est tout aussi scandaleuse. Le débat est muselé… Ce n’est pas parce que ce projet de loi est à l’agenda parlementaire depuis un an qu’il y a eu de vrais débats, comme l’a prétendu le ministre de la Santé, Olivier Véran, à l’Assemblée. Un débat, un vrai, implique un dialogue, une écoute, des réponses, des prises en compte, des avancées les uns vers les autres. Or, vous le savez très bien, la prétendue « grande consultation » que vous avez évoquée, les Etats généraux de la bioéthique, n’ont été qu’un simulacre de débat : le gouvernement n’a rien entendu, rien retenu.
Pire : il n’a même pas eu le courage de dire publiquement l’opposition d’une très large majorité des participants aux mesures envisagées, comme la PMA sans père, la GPA. Quant aux sondages, ils montrent tous que la révision de la loi de bioéthique n’est pas attendue par les Français. Il n’y a pas eu de débat et le processus démocratique a été piétiné. Et Olivier Véran se moque ouvertement des députés alertant sur ce passage en force fin juillet, pendant les vacances, et dans un contexte où les Français ne peuvent s’exprimer en descendant massivement dans la rue.
Profiter de la crise sanitaire et de l’été pour avancer en douce est une honte.
Et que dire de la confiance prônée par le nouveau premier ministre M. Castex lors de son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale il y a quelques jours ? Comment osez-vous parler de votre prétendue volonté de restaurer la confiance ? Alors que vous avez délibérément choisi de rallonger d’une semaine les débats parlementaires pour faire passer en force cette loi de bioéthique fin juillet, dans la torpeur estivale ? Est-ce ainsi que vous pensez restaurer la confiance ? Où est la démocratie ? Votre hypocrisie est une honte. Il n’y a pas de consensus, vous le savez, et vous n’avez pas mentionnée une seule fois le projet de loi bioéthique publiquement, ni dans vos discours de politique générale, ni dans vos allocutions devant les Français. Vous n’avez même pas assumé de donner votre position sur le sujet à une député qui vous interrogeait la semaine dernière. Votre hypocrisie et votre manque de courage sont honteux.
Monsieur le premier ministre, soit une urgence est vraiment une urgence et vous devez dire pourquoi, vous devez en parler. Soit ce n’est pas une urgence et votre cynisme est une honte. Le pays « au bord du gouffre et aux 1000 fractures », comme vous l’avez dit dans votre discours de politique générale à l’Assemblée nationale, attend désormais autre chose que l’utilisation de la situation de crise, l’hypocrisie, la honte et le cynisme.
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Ce n’est pas en agissant en catimini que vous restaurerez la moindre confiance avec les Français. Cette France fracturée, cette France des oubliés, elle est là devant vous. Elle est là cette France, devant vous, ils sont là ces oubliés… Que de promesses à leur égard, à l’égard de tous les Français !! Les actes, les mises en œuvre, en revanche, attendront que vous ayez passé ce qui est votre « priorité des priorités », qui n’est pas l’emploi, contrairement à ce que vous prétendez. Votre vraie « priorité des priorités » ? une précipitation vertigineuse pour faire passer une loi de bioéthique dont 71 % des français estiment que ce n’est pas l’urgence, pas le moment. Non, évidemment !
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, quelles sont vos priorités ? Au service de qui êtes-vous ? Etes-vous au service des Français dans leur ensemble ? Ou bien êtes-vous au service des idéologues déconnectés du réel ? des puissances de l’argent qui cherchent à établir des nouveaux marchés sur le dos de l’humain ? de certains scientifiques qui se conduisent en apprentis-sorcier ?
La priorité c’est la santé !
La priorité c’est d’avoir un métier !
La priorité c’est la retraite !
Les oubliés, ce sont tous les Français, pour lesquels vous faites passer les priorités, les vrais, à plus tard, en dépit de ce que vous leur dites. Les oubliés, dont le pays est de plus en plus fracturé, divisé, victimes de violences et d’affrontements. Ces oubliés, qui ont urgemment besoin que vous mettiez en place les conditions d’une vie digne. Tous ces hommes et ces femmes qui vous alertent de leur désespoir, depuis maintenant des années. Arrêtez de détruire la famille, premier lieu de solidarité, on l’a vu pendant le confinement, en démolissant la filiation, en niant l’importance essentielle de la paternité, en faisant miroiter des mirages de la procréation artificielle, avec l’autoconservation des gamètes sans motif médical, qui ne produiront que frustrations et profits indécents pour les firmes auxquelles vous ouvrez le marché.
Ces oubliés s’adressent à vous aujourd’hui, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les députés :
- Occupez-vous de nos fins de mois, pas de la PMA-GPA
- Occupez-vous de nos boutiques, pas de faire du transgénique !
- Occupez-vous de nos salaires, pas de créer des chimères”
- Occupez-vous de nos emplois, pas de la PMA-GPA !
- Occupez-vous de notre survie, pas d’idéologie
- Occupez-vous de notre avenir, pas de vos délires !
- Occupez-vous de nos salaires, pas de la PMA sans père
- Occupez-vous de l’environnement, pas d’une loi qui ment
- Occupez-vous de nos boulots, pas des délires sociétaux !
- Occupez-vous de notre autonomie, pas d’idéologie !
- Occupez-vous de la crise, pas d’une loi qui divise
- Occupez-vous de nous protéger, pas nous en rajouter !
- Occupez-vous des Français, pas d’un faux progrès !
- Occupez-vous du médical, pas du sociétal !
- Occupez-vous des hôpitaux, pas des délires sociétaux
- Occupez-vous de nos fins de mois, pas de la PMA-GPA
- Occupez-vous de mon quotidien, pas de faire des orphelins !
- Occupez-vous de la mer, pas de la PMA sans père !
- Occupez-vous des gamins, pas de faire des orphelins !
- Occupez-vous de l’ordre public. Pas le moment de la loi bioéthique
- Occupez-vous des urgences, pas des invraisemblances
- Occupez-vous de nos galères, pas d’effacer les pères !
- Occupez-vous de nos emplois, pas du DPI-A
- Occupez-vous de nos retraites, pas du marché des gamètes
- Occupez-vous de la sécurité, pas des chercheurs apprentis sorciers
Au lieu de profiter du contexte sanitaire pour éviter toute forme de débat dans le pays, le gouvernement et sa majorité feraient mieux de répondre à l’urgence sanitaire, économique, sociale et environnementale. Stop à cette mascarade de démocratie avec un tel passage en force du projet de loi.
La famille, et donc la filiation, qui la fonde, ont immensément besoin d’être soutenues par une politique ambitieuse de protection. Tous les observateurs ont été unanimes pour saluer le rôle de la famille pendant le confinement. Premier lieu de solidarité et refuge pour les plus vulnérables, la famille est chère au cœur des Français. Envisager d’autoriser la fabrication d’enfants délibérément privés de père, auquel on l’impose avant même qu’il ne soit conçu, est une aberration autant qu’une injustice et une inégalité nouvelle inacceptables.
Selon un sondage IFOP de juin 2020, pour les Français, les sujets prioritaires du Parlement sont :
- sauvegarde de l’emploi (42%),
- le pouvoir d’achat (41%),
- l’efficacité du système de santé (37%),
- la sécurité (23%),
- l’environnement (23%) …
- La PMA « pour toutes » se classe à la toute dernière place (1%).*
- Pour 71% des Français, le projet de loi bioéthique doit rester suspendu ou être retiré pour gérer la crise en priorité.*
Mesdames et messieurs les députés, vous allez devoir voter sur un texte largement remanié et empiré par la commission spéciale, qui s’est montrée extrêmement radicale, au mépris des conclusions du Sénat après la première lecture. Mesdames, messieurs les députés, le fond constitue un désastre anthropologique et éthique. La ligne rouge est franchie plusieurs fois ! Cette fameuse ligne rouge qui vous faisait dire non. Vous vous en souvenez ? Mesdames, messieurs les députés, la GPA est maintenant dans le texte. Oh, bien sûr, pas encore nommément. C’est la 1e étape. Celle de la ROPA. La suite est juste derrière la porte. Alors où sont-ils, tous ceux qui clamaient haut et fort, la main sur le cœur, que jamais ils n’accepteraient la GPA. Qu’ils se réveillent tous les députés qui juraient que jamais ils n’accepteraient la GPA ! Ayez le courage de votre parole. Respectez-la et respectez les Français. Refusez ce texte qui divise, qui piétine la dignité de l’homme, et en particulier celle des enfants.
Ayez le courage de votre parole. Respectez-la et respectez les Français. Refusez ce texte qui divise, qui piétine la dignité de l’homme, et en particulier celle des enfants
Eviction du père, invention d’une filiation hors du réel, ROPA, fécondation de gamètes artificiels, embryons transgéniques, chimères – mélange monstrueux de cellules embryonnaires animales et humaines -, tri des embryons… : le nouveau texte que vous vous apprêtez à examiner est une honte ! Il est monstrueux de déshumanisation !
Députés, battez-vous pour faire respecter le droit des enfants ! Stop au droit a l’enfant. L’enfant n’est pas un droit ! Mais il a des droits !
Les Français vous regardent, les générations futures vous demanderont des comptes ! Alors :
Députés, Réveillez-vous et votez contre ce projet de loi !
Le collectif #MarchonsEnfants